[NET/DE/Février 2010] (Mopo.de) Bill et Tom Kaulitz : "Les sifflements nous poussent à mieux faire."

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Source: http://www.mopo.de/2010/20100226/hamburg/mopop/bill_und_tom_kaulitz_buh_rufe_spornen_uns_erst_richtig_an.html


Les jumeaux de Tokio Hotel parlent avec MOPO de la recherche du succès et des jaloux

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Un œuf roule dans l’Europe entière. Calé dans le camion qui le transporte, qui s’arrêtera dans 32 villes européennes, et qui apporteront, aussi à Hambourg, le concert le plus spectaculaire de Tokio Hotel, dimanche. L’ovale géant est le centre de la scène construite pour la tournée « Humanoid City », qui représente un mélange entre une station futuriste et une grande métropole. MOPO en a parlé avec les frères jumeaux Bill et Tom Kaulitz (20 ans).

Comment expliquez-vous que la plupart des Allemands sont encore rebutés quand on leur parle de Tokio Hotel ?

Bill Kaulitz : Je crois qu’en Allemagne, la perception de Tokio Hotel est tout à fait différente. Nous vivons ici, et nous avons aussi commencé ici, et ceci depuis l’âge de 15 ans. Dans les autres pays, nous avons certes sorti la même musique, mais tout a vraiment commencé environ deux, trois ans plus tard. C’est difficile d’être honnête et de dire : « Oui, je trouve la musique de gamins de 15 ans très bien. » Personne ne pourrait avouer cela. Et en plus, il est aussi vrai que lorsqu’il y a du succès, il y a des envieux qui vont avec.

Est-ce que selon vous, c’est une attitude typiquement allemand ?

Bill : Oui, mais je crois que ça évolue toujours plus dans une direction qui fait qu’on se réjouit pour nous. Nous avons déjà observé cette tendance. Mais les réactions négatives ne sont pas nouvelles pour nous. Et pour être honnête, c’est aussi toujours un défi quand ça se passe ainsi. Quand je suis sur scène et que les gens me sifflent, je vois que ça part du premier rang. C’est pourquoi je ne suis pas timide, ou triste. Mais je pense plutôt : d’accord, je dois donc m’y mettre à fond pour que ces personnes apprécient.

Dave Grohl des Foo Fighters aurait, après une apparition, reconnu votre batteur Gustav, et lui aurait donné une tape sur l’épaule.

Bill : Oui, c’est vrai. Il y a d’autres groupes qui réalisent ce qu’ils se passent en Allemagne, et qui peuvent totalement apprécier ce que nous faisons. Jay-Z a assisté à l’un de nos concerts à Los Angeles, et ensuite, il est venu manger avec nous. On se sent vraiment bien quand une telle personne vous montre de l’intérêt.

Vous n’avez pas peur que votre succès ne puisse limiter votre espace personnel de liberté ?

Bill : C’est une chose qui vient toujours avec le succès. Mais nous sommes aussi déjà un peu dépendants du succès. On en veut toujours plus. Même quand les gens nous conseillent de laisser tomber un pays où nous pourrions ainsi passer nos vacances, parce que personne ne nous connaîtrait.

Est-ce que vous menez une vie d’humanoïde, c’est à une dire une vie qui se rapproche de celles de humaines ?

Tom Kaulitz : Nous avons grandi dans une province retirée. Nous ne sommes jamais sentis normaux, toujours à part. Aujourd’hui encore, il n’existe que très peu d’endroits où l’on se sent vraiment en confiance, et où l’on peut se détendre. Parce qu’il ne nous reste que très peu de moments durant lesquels il est possible de nous poser. En fait, ce sentiment de confiance ne s’installe que lorsque nous sommes chez nous. Ce qui est le cas environ 20 jours par an. Et sinon, partout où nous allons, on se sent toujours un peu étranger. Il y a des situations où l’on ne sait plus vraiment ce que l’on a perdu.


Traduction de Hollywood. pour A-TH.