Bill Kaulitz : « Je n’ai pas de copine, à cause du manque de confiance… »A cause de son look controversé, Bill a toujours créé la polémique quant à son orientation sexuelle. Cependant, ce qu’il aimerait, c’est une fille sensible, comme lui…Quand tu avais 8 ans, ta famille a déménagé à la campagne, dans une ville de 700 habitants. Qu’est-ce que ça a signifié pour toi ?Je n’aimais pas du tout, je n’ai jamais été fan de la vie à la campagne. Vous pouvez imaginer la façon dont Tom et moi nous faisions remarquer partout où nous allions. Les gens nous regardaient comme si nous étions des extraterrestres. Et pour aller à l’école, nous devions nous lever à 5 heures du matin, prendre le bus pendant une heure, et voir les mêmes visages tous les jours. C’était horrible, je dois l’admettre…
Comment les professeurs ont-ils réagi au phénomène des frères Kaulitz ?Tom et moi étions ensemble jusqu’en 5eme, et à partir de là nous avons été séparés pour des raisons disciplinaires. Oui ! Enfin bon, nous parlions toujours et ils disaient qu’ils ne pouvaient pas nous contrôler lorsqu’on était ensemble.
Vous aimiez aller à l’école ?J’ai toujours su que je n’avais pas besoin de ce que l’école m’offrait, et que je voulais être un musicien. Et parce que les professeurs étaient toujours sur mon dos, j’ai étudié mes droits, en tant qu’élève, et je savais ce qu’ils avaient le droit ou non de nous faire. Et je protestais toujours ! J’avais des professeurs qui ne me disaient jamais bonjour parce que mes cheveux étaient trop bizarre et que mes ongles étaient vernis en noir. Je me souviens même qu’un des professeurs ne me voulait pas dans sa classe pour cette raison… Donc non, je n’aimais pas aller à l’école !
Donc dans ton cas, on peut dire que la musique t’as permis de t’échapper de la vie normale…Evidemment ! J’ai toujours voulu vivre dans une grande ville, pouvoir me promener… J’ai peur quand il s’agit de parler de routine ! C’est pourquoi le concept de Tokio Hotel me va comme un gant : j’ai toute la liberté que je veux !
Les medias sont constamment en train de te surveiller, ça ne te dérange pas ?Quand j’étais petit, j’ai toujours imaginé que tout ce que je faisais était enregistré par une caméra cachée. Je voulais toujours être le centre de l’attention. Maintenant que ça m’arrive vraiment, pourquoi est-ce que ça me dérangerait ?
A propos de la liberté que tu as mentionnée juste avant, tes tenues montrent bien que tu ne veux pas faire de compromis…Oui, le fait que je joue avec mon look signifie une créativité sans limite. Je veux être la personne qui décide de l’image que je montre au public. A cause de cela, je ne me suis jamais adressé a un styliste, juste l’idée de porter quelque chose imposé pas quelqu’un d’autre m’horripile.
OK, donc pas de stylistes. As-tu, cependant, une icône, une source d’inspiration ?Non, même pas. Il y a des personnes qui m’ont aidé à grandir, qui m’ont donné des idées. Des gens comme Karl Lagerfeld. Et pour les marques, Dsquared. Et pour la musique et le look, Steve Tyler d’Aerosmith est un génie !
Tu n’as pas mentionné Adam Lambert. Il parle beaucoup de toi dans ses interviews…Oui…Je l’apprécie beaucoup, mais je ne veux pas que les choses soient interprétées d’une mauvaise manière. Il a tous les droits de parler de moi, il n’y a aucun souci. C’est même bon pour mon ego. (rires)
En parlant d’appréciation, tu penses qu’il y aura quelqu’un dans ta vie qui pourra rivaliser avec Tom ?Bien sûr que non ! Je ne pourrais pas imaginer ma vie sans Tom. Il y a quelque chose de plus entre nous. Nous avons plusieurs fois fait les mêmes rêves, eu les mêmes pensées. Nous n’avons même pas besoin de tant parler, nous nous comprenons sans utiliser de mots.
Quelles sont les différences entre vous ?C’est très drôle, nous sommes en fait très différents. Nous avons tous les deux des personnalités fortes, ce que vous pouvez voir avec nos looks. Je suis plus glam, Tom est plis hip-hop.
De qui es-tu le plus proche : le Bill naturel ou le Bill stylé ?Le Bill stylé, sans hésitation, avec le maquillage et tout ça. Le Bill naturel n’est pas si différent. En d’autres termes, je serais pareil si je n’étais pas connu. Mais ça ne veut pas dire que je ne me promène pas parfois en pyjama et tongs, devant la télévision…
Quel est ton vêtement préféré ?C’est une question difficile, il n’y a pas un vêtement sans lequel je peux vivre pendant les tournées. C’est pourquoi j’ai toujours 10-20 valises avec moi… Mon dressing ressemble à un magasin de vêtements. Je sais que c’est un peu extrême, mais j’adore ça !
A chaque concert de Tokio Hotel, les fans sont fous de toi. Comment tu te sens ?Pour être honnête, je n’y pense pas tellement. Cependant, il y a des fois ou je n’arrive pas à croire que quelqu’un puisse avoir un poster de nous sur son mur. Je faisais la même chose avec mes idoles quand j’étais plus jeune…
Quelle est la chose la plus ennuyeuse qui t’arrive en tant que Bill Kaulitz ?Le plus gros problème pour quelqu’un comme moi est d’avoir confiance en mon entourage. C’est assez difficile pour moi… C’est peut-être pourquoi je ne me suis pas fait de nouveaux amis ces dernières années, ou je ne suis pas tombé amoureux. Quand je rencontre quelqu’un, je suis très méfiant. C’est énervant, mais c’est un risque de ce genre de vie.
Donc tu n’as pas de copine en ce moment ?Non, j’attends toujours cette personne spéciale dont je parle depuis des années. Bonne chance, je suis encore jeune (rires). Mais le temps passe et j’ai besoin de me poser un peu.
Mais quand tu réussis à t’ouvrir à quelqu’un, quel genre de relation cherches-tu ?Bien que ça semble surprenant, je suis une personne émotionnelle et sentimentale… J’aime comprendre comment l’autre pense et se sent. De cette façon, on évite des disputes et les confrontations.
Ça te surprend que certains pensent que tu es gay ?Pas du tout. Certains y pensent comme un cliché : le maquillage et les cheveux signifient homosexuel pour eux. Mais ce n’est pas le cas pour toutes les situations, du moins la mienne. Chacun s’habille comme il veut et cela n’a rien à voir avec l’orientation sexuelle.
Quel genre de copine cherches-tu ?Elle doit être intelligente, pour que nous puissions parler de tout. Je veux qu’on soit amis, partenaires, pas seulement amoureux. Et je n’aime pas les filles qui se comportent comme des hommes. J’aime la féminité, la délicatesse, et le bon sens !
Tu as déménagé aux Etats-Unis. C’est un premier pas dans ta conquête du monde ?Haha, oui, il y a de cela aussi. Mous voulons agrandir nos horizons… Pour faire un nouvel album beaucoup plus moderne. Vous verrez le résultat bientôt, promis ! Enfin bon, nous nous plaisons beaucoup, je vais dans des parcs d’attractions avec Tom, nous jouons au tennis, nous apprécions l’anonymat ici. Donc nous en profitons autant que possible. Qui sait, peut-être qu’être ici augmentera mes chances de rencontrer quelqu’un…
Choses cool à savoirLa philosophie de Bill : « Souviens-toi toujours, crois en aujourd’hui, crois en demain, crois en toi. Crois en tout ce que tu fais, tout le temps, » chose qu’il répète à chaque concert.
On ne sait pas si vous y avez songé, mais Bill ne danse pas ! « Je n’aime pas danser, je préfère rester sur le cote. Il y a des fois où je danse, mais seulement après quelques verres. Je pense que danser est plus un truc de filles, je sais que c’est cliché… »
Bill est végétarien, Tom également. Ils ont ainsi appris à apprécier les pizzas et les pates (leurs plats favoris) sans viande.
Des expériences peu plaisantes, à cause de la célébrité. « Quelqu’un s’est introduit dans notre maison en Allemagne, et ça m’a vraiment fait peur. » A cause de cela, ils ont déménagé à Los Angeles, un endroit plus sûr pour les célébrités.
Bill s’est fait opéré des cordes vocales, il y a trois ans. En dépit de cela, le chanteur est rapidement retourné sur scène, pour ses fans.
Un moment difficile pour lui fut le divorce de ses parents, qui est arrivé en même temps que le déménagement a la campagne des deux jumeaux. Une chance que les artistes aient eu l’opportunité d’exprimer leurs sentiments dans leur travail, c’est ce que Bill a fait avec « Gegen Meinen Willen », sur leur premier album.
Traduction de Hollywood. pour ATH